Wanted vous livre ses coups de cœur en vrac,
utiles ou futiles mais toujours indispensables, bref
un vrai sac de filles.
29 novembre 2021 by ivan janin
Bêêêêêêêlle découverte !
29 novembre 2021 by ivan janinMoi qui aime trainer mes guêtres en long, en large et souvent en travers dans la campagne normande, je me suis prise d’affection pour les moutons et leurs progénitures. Ils ont l’élégance d’égayer les pâtures monocordes et mes longues balades. Une affection, certes, toute relative. En effet, en gigot, en ragoût ou en BBQ, leur chair est mon péché mignon.
À souligner aussi leur générosité à l’égard de la langue française qu’ils ont enrichie de bon nombre d’expressions : mouton de panurge, mouton à cinq pattes et autre mouton enragé.
Assez parlé de moi, revenons à nos moutons et au sujet qui nous intéresse aujourd’hui, le talentueux travail de Cees van Swieten. Ce sculpteur et peintre hollandais, né en 1948, trouve ses sources d’inspiration dans la nature pour des créations principalement en espaces ouverts. Plusieurs de ces œuvres consistent à la combinaison de deux matériaux, à l’instar de mon coup de cœur du jour, ses moutons. Composés de roches (savamment choisies) et de structures métalliques faisant office de tête et de pattes, ils trônent avec élégance dans les jardins et les parcs. J’aime cette économie de moyens où seule l’idée (ingénieuse) prime. J’aime cette capacité à donner de la vie, avec si peu. Simplicité, efficacité, émotion.
Objets inanimés, avez- vous donc une âme ?
Pour en savoir plus
www.vanswietenkunstobjecten.nl
Najoua Janin / n.janin@wanted-marketing.com
Rencontre engagée avec Gisela, Equinox Ecuador
12 octobre 2021 by ivan janinOn choisit son destin à moins que ce ne soit le destin qui choisisse pour nous.
Gisela, notre héroïne du jour a alors 16 ans et vit à Quito en Équateur. Elle accompagne une amie partie retirer un dossier de demande de bourse pour tenter d’étudier en Norvège au célèbre United World College. Sans conviction ni même envie, elle se prend au jeu de déposer un dossier aussi, histoire de se confronter aux épreuves de sélection et d’en apprendre un peu plus sur elle-même.
And the winner is…
Je vous fais la version courte : sur 315 candidats 5 ont été reçus et notre Gisela fut la seule à bénéficier d’une une bourse dite complète soit le premier prix. La voilà partie pour 2 ans en Norvège. Puis, un petit détour en France avant de rentrer en Équateur. Mais c’est sans compter sur la magie des irréductibles gaulois qui a une fois de plus opéré ; cela fait 21 ans que Gisela vit dans l’hexagone.
Les sourires et les rêves n’ont pas de frontières
Ces années de Norvège où elle baigna dans pas moins de 70 nationalités, ont marqué un tournant qu’elle résume superbement ainsi : “cette expérience cosmopolite m’a appris que qu’elles que soient nos origines, nos cultures, nos frontières, les éléments qui nous rassemblent et nous fédèrent sont bien plus nombreux que ceux qui nous divisent et nous distinguent les uns des autres. La méconnaissance et parfois la méfiance face à l’inconnu privent de rencontres et dedécouvertes exceptionnelles. Les sourires et les rêves n’ont pas de frontières”.
Equinox Ecuador, un achat responsable
et engagé
Venons-en à ce qui m’amène à vous envoyer ce communiqué. Fière de ses origines et convaincue par les atouts de la Mode “cross-cultures” Gisela crée, timidement, il y a 4 ans, Equinox Ecuador, une société qui a pour ambition de valoriser l’artisanat de son pays à travers des collections propres et des co-créations avec des femmes artisanes équatoriennes. De celles de l’ombre. De leurs difficultés à vivre de leur talentueux savoir-faire souvent ancestral. Coup de booste depuis septembre dernier avec le lancement de son site internet.
Gisela aime à souligner qu’elle œuvre (aussi) pour le développement touristique de son pays. Découvrir la diversité d’un pays par la richesse de son artisanat tout comme on pourrait découvrir la France à travers le cassoulet, l’aïoli et autres tripes à la mode de Caen.
Multiples sont les valeurs, l’engagement et l’héritage qui animent Equinox Ecuador et c’est Gisela qui en parle
le mieux.
Najoua Janin
Equinox Ecuador vu par Gisela d’un clic
Alors pour vos cadeaux clients, pour vos cadeaux tout court. Pour soutenir un beau projet aussi. A bon entendeur !
www.equinoxecuador.com
Charles Pétillon à l’Abbaye de Fontaine-Guérard.
29 septembre 2021 by ivan janinJ’ai toujours trouvé suspect un artiste qui parle trop bien de son Art. Charles Pétillon (l’artiste) nous a annoncé la couleur au tout début de son speech lors du vernissage de son exposition dans la magnifique Abbaye Cistercienne de Fontaine-Guérard à Radepont, dans l’Eure. “Je suis un piètre orateur et je bafouille”. Je confirme. Toute son expression s’exprime et jubile dans ses compositions artistiques.
Celle en cours est sur le thème du “doute”, un pied de nez à ce monde où la certitude est reine, où on se doit de tout savoir, tout connaître, tout maîtriser (ou faire semblant). Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou disait Nietzsche.
Le doute de Charles Pétillon c’est une ribambelle de ballons blancs qui se faufilent à travers les espaces de l’Abbaye. Une grande poésie s’en dégage. L’Art au service du Patrimoine et vice-versa. Nous sommes dans une Abbaye alors je m’interroge, moi qui ne suis pas croyante : quelles relations entretiennent le doute et la foi ? La foi ne serait pas une certitude mais une conviction. La foi serait la confiance. Ne dit-on pas j’ai foi en toi ?
Voilà sans nul doute un sujet de conversation que je devrais amorcer avec Olivier Maupoint le propriétaire de l’Abbaye. Non pardon, le dépositaire précise-t-il. Cette acquisition il la considère comme un engagement, celui de veiller à ce que ce lieu rayonne et perdure pour les générations futures. Olivier Maupoint est empreint de spiritualité et d’humanisme. Echanger avec lui c’est prendre un bain de bienveillance, une invitation à réfléchir sur notre vie et son sens, notre rapport à la nature. Moi qui ai connu l’Abbaye de Fontaine-Guérard avant Olivier Maupoint je me dis qu’elle a beaucoup de chance de l’avoir. Nul doute. C’est une certitude.
Najoua Janin
L’écrin : Abbaye de Fontaine-Guérard, département de l’Eure, à une heure de Paris
www.abbayefontaineguerard.fr
L’artiste : Charles Pétillon / www.charlespetillon.com
Récup : les bobos n’auront pas le dernier mot
1 juillet 2019 by ivan janinCes petits gestes, de chacun, qui contribuent
à protéger la planète. On en est tous conscients.
Glocal comme on dit. L’histoire se passe au Sri Lanka.
Pas dans un resto végan, pas plus un coffee-shop
bio, sans gluten ni machin ou bidule.
Pour l’une c’est au fin fond de la forêt,
près du Lac de Koggala. Sami y organise des balades
en bateau. Il a 30 ans cela fait 14 ans qu’il fait ça.
C’est son père qui a crée ”l’affaire”. On rencontre
le papa du reste et même la maman
Leur gagne-pain c’est l’exploitation de la cannelle
depuis 4 générations. On leur en achète en poudre,
en bâtonnets et, clou du spectacle, nos emplettes nous sont remises
dans un merveilleux sac d’emballage.
Une liste de courses scotchée métamorphosée en sac.
On a aimé, beaucoup même.
Puis c’est au tour du Musée des Masques
d’Ariyapala & Sons, son atelier et sa boutique.
J’achète donc je suis.
On craque pour deux statuettes,
mari et femme et ne voilà-t-il pas qu’on nous
les emballe dans un super sac fait de récup
de vieux journaux et de bout de corde.
Finitions parfaites jusqu’au détail du soufflet.
Chapeau ! Je sors mon regard de cocker,
mon plus beau sourire et en implore un second.
Je sors de la petite boutique plus ravie
par mes 2 emballages que par mon achat.
Vive les sacs recyclés
Et de surcroît en papier
Car non, le plastique
C’est (vraiment) pas fantastique.
Je vous quitte sur ces quelques vers & à bientôt !
Najoua Janin
Ceci est un (vrai) sac
19 août 2014 by ivan janin“Jump from paper™”, les sacs
en carton qui cartonnent.
La garantie d’un look (presque) chic grâce
à un sac (presque) en toc, du moins dans son apparence.
Mais elle est trompeuse (l’apparence) car à mains ou à dos ils ne dérogeront pas à la règle, à savoir le devoir d’accueillir portefeuille, portemonnaie, portable, porte-clefs, porte-mines et, pourquoi pas, porte-bonheur.
Bref qu’importe, vous aurez le look retro. Rétro comme rétroviseur. Retour à l’enfance, ambiance cartoon, entre imagination, couleurs et fantaisie.
Aux commandes deux designers taïwanaises
Chay Su et Rika Lin. Leur philosophie ?
“Why take everything so serious?”.
Dans le même registre (enfin presque),
nous, on a Montesquieu qui disait “la gravité
est le bouclier des sots”. Alors chiche ?
http://www.jumpfrompaper.com
Najoua Janin
Confidences sur l’oreiller
3 février 2014 by ivan janinQui n’a pas en mémoire les étiquettes bagages
d’autrefois, de ce temps révolu où le voyage débutait
dès l’arrivée à l’aéroport. De celles que l’on conservait
(au pire) au fond d’un tiroir ou qu’on exposait
(au mieux) dans un carnet de voyage truffé de notes, croquis et autres collages.
Trois petites lettres et puis s’en vont.
Et voilà que le fameux code Iata (Association
Internationale du Transport Aérien),
qui désigne l’aéroport, retrouve ses lettres de noblesse.
Captain Greg, inépuisable globe-trotter ravive à travers
ces coussins, l’âme de ce que furent autrefois ces petits bouts
de papier, qui sont autant de tranches de vie,
de preuves-que-j’y-suis-allé-vraiment, de souvenirs.
De la nostalgie aussi mais une nostalgie heureuse. La saudade
comme on dit au Brésil. Normal, c’est bien de là que vous
sera expédiée votre commande !
http://www.airportag.com
Un joli coussin pour mieux rêver, parce que rêver c’est aussi voyager (et vice-versa).
Najoua Janin
Faites pas de cadeaux, faites des heureux
17 décembre 2013 by ivan janinCe jour-là je n’avais pas bénéficié de la mobilité sociale
du voyageur dont parle Bouvier dans “L’usage du monde”. Pas moyen d’avoir une invitation via le Consul Honoraire
de France et autres gens de Cour pour pouvoir assister à ce grand concert de musique classique, avec à l’affiche des noms prestigieux, dans le mythique opéra de Manaus.
Ouf. Quelle aubaine. Le spectacle était dehors. Des élections sous peu. Donc deux écrans géants installés sur
le parvis pour l’occasion et pour le peuple. Les caboclos qui regardaient, écoutaient, en sirotant un cafezinho, une guarana ou une douteuse cachaça premier prix. Intrigués
et silencieux d’abord. Souriants puis amusés après. Riants
et dansants pour finir. Car oui Monsieur, chez ces gens-là,
on danse sur de la musique classique. On danse sur tout
ce qui est beau. Et on peut rire aussi. A gorges déployées même. Rire de plaisir.
Au placard les faux regards lointains et solennels, la mine faussement pensive, tout ce maniérisme livré en kit avec la Grande musique. Puxa vida ! Dire que j’ai failli rater ça. Najoua Janin
Faites pas de cadeaux, faites des heureux. Le 19 décembre à 20h00 le violoncelliste brésilien Diego Carneiro est
en concert. Les deniers récoltés servent à donner de cours
de musique en faveur de jeunes défavorisés d’Amazonie (la Brésilienne). C’est le grand projet de sa vie qu’il mène
à travers l’association qu’il a crée en 2009, Amazon Art.
http://www.amazonart.info
Jeudi 19 décembre – 20h00 – Espace Krejcberg – 21 avenue du Maine – Métro Montparnasse.
Au programme : deux suites de Bach et des compositions sur les légendes d’Amazonie.
(Entrée : 15 € et 10 € pour les étudiants et membres de l’Association Brésilienne
de Concert).
Réservation via la talentueuse cantatrice soprano brésilienne Ivonete Rigot-Muller, Directrice de l’Association Brésilienne de Concerts.
http://www.abcconcerts.blogspot.fr
Tél. : 06 41 18 04 85 – Ivonete.Rigot-Muller@wanadoo.fr
Albums : histoires de bulles et d’immigration
15 octobre 2013 by ivan janinAlbums, l’expo BD qui raconte des histoires. La vôtre,
la mienne, celle de vos voisins, de vos amis, de votre belle-sœur, de vos collègues, de votre facteur. La vôtre donc.
Réelles ou imaginaires, elles parlent d’immigrés ou sont sous leur plume ou celle de leurs descendants.
Imbibées du départ, de la rupture, de la fuite,
du déracinement. Elles portent en elles l’espoir, la déception, la dérision, l’autodérision. Elles restituent la substantifique moelle du phénomène. Elles ne narrent pas. Elles transpirent le vécu du plus profond de la chair de leurs auteurs. L’humour aussi, beaucoup même, tel un pied
de nez à la morosité. Prenez-en de la graine et venez faire un (grand) tour si, tel un trop-plein, elle (la morosité)
vous fait fuir les sujets dits sérieux mais néanmoins essentiels. Promis vous allez sourire, rire et réfléchir aussi. Dis-moi d’où tu viens et je saurai mieux t’aimer. Et pour ceux
qui croient que la Porte Dorée est no fundo do quintal, comme on dit au Brésil, que nous aimerions traduire par “au trou du c… du monde”. Ni passeport, ni visa pour y accéder.
Le métro pousse jusqu’ici, ligne 8 station Porte Dorée. Le tramway aussi, le T3 et même
le bus (n° 46), pour vous dire…
“Porte Dorée”, ça ne s’invente pas pour parler d’immigration. Dire que le Palais du même nom a été édifié pour glorifier le colonialisme. La visite du Musée s’impose. D’une pierre, deux coups de cœur.
En entrant dans le musée (et en sortant aussi, au choix), dans l’immense hall d’entrée, Road to exile, œuvre
de Barthélémy Toguo. Une barque en bois, des ballots
de tissus, des bouteilles, telles celles qu’on jette à la mer comme un cri d’alarme. Toute ressemblance avec des scènes ayant déjà existé ne serait pas fortuite.
Najoua Janin
Expo Albums du 16 octobre au 27 avril. Musée de l’histoire de l’immigration.
Palais de la Porte Dorée – 293, avenue Daumesnil – 75012 Paris
http://www.histoire-immigration.fr